Moins une [B11]

15h11

Je suis au bureau, en réunion. Mon portable sonne, c’est ma femme.

En général, je ne réponds pas mais, exceptionnellement, je demande à ma collègue de m’excuser et décroche.

Elle m’explique que la crèche a appelé, mon fils n’est pas bien, il s’est réveillé de la sieste en pleurant et n’est pas en forme. Il faudrait aller le chercher si possible.

• “Je suis en réunion, je peux te rappeler à 16h et on voit ensemble comment on gère ?

• Pas de souci, ce n’est pas grave, il n’a pas de fièvre, c’est juste qu’il est fatigué et qu’il serait mieux à la maison”, me réponds ma femme.
• “Ok, je te rappelle à 16h sans faute”, dis-je pour clôturer l’appel

Je m’excuse auprès de ma collègue et reprends le fil de notre discussion.

De la cave au grenier [B10]

Une personne, c’est une maison

La première impression, c’est le jardin

Un jardin arboré et fleuri,

C’est un être accueillant et souriant.

Un terrain bétonné transformé en parking,

Quelqu’un de pratique, qui ne cherche pas à charmer.

Les variations sont multiples.

Terrain à l'abandon ou piscine

Jardin zen ou balançoire

Ouvert sur la rue ou cachée derrière un mur.

SuperMoi contre LeCrabe [B9] - version définitive

Nuit noire, pluie légère. Une rue mal éclairée. Une portière qui s’ouvre puis un homme qui sort de la voiture. Il avance de quelques mètres et se retourne pour admirer sa belle berline. Il respire la fierté dans son costume gris de cadre dynamique. Il marche sous la pluie, peinant à éviter les flaques ; pas encore assez dynamique pour pouvoir se payer une place de parking.

Sous les lampadaires fatiguées, sa silhouette longe un terrain en démolition. En arrière plan, deux sans-abris se tiennent autour d'un baril rouge. Ils tentent en vain de se réchauffer mais aucune flamme, aucune chaleur ne semble vouloir les y aider.

SuperMoi contre LeCrabe [B8]

J’ouvre la portière et sort de la voiture. Il fait nuit. La rue est mal éclairée.
J’avance de quelques mètres et me retourne pour admirer ma belle berline.
Je respire la fierté dans mon costume gris de cadre dynamique.
Je marche sous la pluie en peinant à éviter les flaques pour ne pas abimer mes belles chaussures noires. Je ne suis pas encore assez dynamique pour pouvoir me payer une place de parking ; je suis à 5 bonnes minutes à pied de chez moi.

La Mort [B7]

Elle est grande et puissante, prend son envol lentement

Puis frappe aveuglément

Elle se laisse oublier un temps, puis rattrape

Ta grand mère, ton oncle ou un collègue

Tu décroches ton téléphone avec un mauvais pressentiment

Le son d’une voix saccadée, des pleurs

Tu comprends que rien ne sera plus comme avant,

Qu’une histoire a pris fin

Mais tu parles de la personne au présent sans vraiment intégrer

Qu’elle ne reviendra pas

Rapidement, tu penses à toi, comme à un domino

Qui vient de voir celui d’à côté chuter

Sweet [B6]

6h35

J’ouvre lentement les yeux. Mon réveil simulateur d’aube émet une douce lumière.

Je me retourne dans le lit et referme les paupières. Je ne me rendors pas, je pense à mon entretien. L’enjeu est énorme. J’imagine la scène à venir. Je répète mes arguments et prépare les questions qui pourraient m’être posée : pourquoi je me sens prêt à prendre de nouvelles responsabilités, ce que je pense pouvoir apporter...