Une personne, c’est une maison
La première impression, c’est le jardin
Un jardin arboré et fleuri,
C’est un être accueillant et souriant.
Un terrain bétonné transformé en parking,
Quelqu’un de pratique, qui ne cherche pas à charmer.
Les variations sont multiples.
Terrain à l'abandon ou piscine
Jardin zen ou balançoire
Ouvert sur la rue ou cachée derrière un mur.
Après le jardin, vient la porte,
Ouverte ou blindée,
La clé sous le paillasson ou sous alarme.
Puis l’entrée.
L’entrée, c’est un début d'intimité.
On sent déjà un style
Original ou classique
Rangé ou dérangé.
Comme une personne,
Rangée ou dérangée,
Originale ou classique.
C’est l’entrée en matière,
La première conversation.
Dans l’entrée, le visiteur se sent bien ou mal à l’aise,
Comme chez lui ou comme un étranger.
Ensuite vient le salon et la salle à manger.
L’endroit où l’on accueille la famille, les amis.
Une grande table avec des chandeliers
Ou une table basse sous des cartons à pizza
Une grande bibliothèque ou une grande télé.
On montre ce que l’on veut montrer ;
Le reste est rangé dans les placards.
La chambre.
Entrer dans la chambre, c’est entrer dans l’intimité.
Son livre préféré sur la table de chevet,
Des secrets au fond des tiroirs,
Les vieux vêtements au fond du dressing,
Comme des idées du passé, qu’on veut oublier.
Autoriser quelqu’un à fouiller, c’est s’ouvrir totalement ;
Ouvrir son placard, c’est se mettre nu.
La cave.
La cave avec des cadavres enterrés
Ou bien un atelier pour bricoler.
Entrer dans une cave, c’est entrer dans une tête,
Voir l’envers du décor,
Les idées sales et poussiéreuses
Qui nous ont construites jusqu’à aujourd'hui.
Le grenier.
Le grenier est rempli de souvenirs et de rêves,
Un chevalet de peinture ou une vieille guitare oubliée,
Des cartons remplis de lettres, de photos.
La mémoire et les passions oubliées.
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Et toi, parlons un peu de toi ?
Quelle maison es-tu ?
Tu as une piscine dans le jardin,
Une belle décapotable garée dans les graviers
Tu passes la tondeuse tous les matins.
La porte est ouverte et l’entrée stylée
Tu m’as invité dans ton salon,
Il est chic et accueillant.
Tout est beau et parfait,
Mais les placards sont fermés à clés
Et, la porte de ta cave est blindée.
Je voudrais tellement rentrer dans ta chambre,
Ouvrir tes placards et regarder sous ton lit.
Je suis prêt à tout voir, à tout entendre.
J’aimerais tant monter dans ton grenier.
Ouvrir avec toi tes cartons,
Ressortir ton doudou et tes dessins de maternelle,
Ton journal intime et tes photos de classe de neige.
Je sens qu’il y a quelque chose en toi,
De triste, que tu ne racontes pas.
Je sais que ta piscine recouvre un précipice
Que tes beaux tableaux sont faits pour détourner l’attention.
Je sais qu’il y a un passage secret,
Derrière le miroir de ta salle de bains,
Qui mène à un pays où tu t’oublies
Toutes les nuits pendant tes insomnies.
J’aimerai te chanter comme David Bowie dans “Rock n’ roll suicide”
“Oh no, love, you're not alone
No matter what or who you've been
No matter when or where you've seen
All the knives seem to lacerate your brain
I've had my share, now I'll help you with the pain
You're not alone
Just, turn on with me
And you're, not alone”
Ouvre-toi à moi de la cave au grenier
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